Têtes (et fin) de série
Au fil de cette première série sur les vêtements et les accessoires, l’Abécédaire insolite a égrené ses vingt-six lettres en mots et en images. Mêlant histoire et anecdotes, ce voyage prouve que les mots ont un pouvoir, celui d’évoquer différents univers qui permettent de découvrir et apprendre des choses en se divertissant. Choisissez le mot, ou l’illustration, qui vous inspire et cliquez sur l’icône à gauche pour en savoir davantage.
La modernité de l’anorak fait oublier qu’il est une pièce importante de l’histoire et du patrimoine des Inuits qui l’ont inventé.
Emblématique de la culture berbère et nord-africaine, la babouche laisse, néanmoins, une empreinte indélébile dans la culture francophone.
Grand voyageur des mers, le caban jouit d’une histoire militaire impressionnante, mais il a toujours le vent en poupe au XXIe siècle.
Tradition et modernité se rejoignent dans la djellaba qui évoque la volonté d’un peuple de pérenniser sa culture et le savoir-faire de ses ancêtres.
Objet de toutes les convoitises, l’escarpin a bien les pieds sur terre, même s’il côtoie fréquemment les étoiles sur le tapis rouge de la renommée.
Comme la cerise sur le gâteau de nos jours, la fraise sur le costume rehaussait, jadis, l’élégance de son ou sa propriétaire.
Le gibus a fréquenté les grands de ce monde et a souvent pris une petite claque pour se faire tout petit.
Noblement perché sur une tête féminine, le hennin ne sert pas de chapeau à sa dame, mais de faire-valoir.
La richesse des motifs et la vivacité des couleurs de l’indienne sont à elles seules une invitation au voyage et un véritable dépaysement.
Acrobate ou danseur, le justaucorps a l’âme d’un saltimbanque qui sait ménager ses effets et envoûter les spectateurs.
Tenue emblématique de l’Écosse, le kilt a conquis le monde au travers de son glorieux passé et de ses riches traditions.
Telle une délicate libellule posée au bord du col, la lavallière déploie ses ailes d’étoffe légère autour du nœud de sa cravate.
Sous ses airs distingués et fiers, la mantille laisse ruisseler sa dentelle sur les épaules des belles Andalouses.
Au fil du temps, le nœud papillon promène son imperturbable charisme épinglant, çà et là, grands hommes, célébrités et simples mortels du monde entier.
Le raffinement de la obi souligne l’élégance subtile à la japonaise et prend, parfois, une dimension intergalactique avec Maître Obi-Wan Kenobi.
La beauté des motifs et l’intensité des couleurs du paréo sont un avant-goût des richesses et des paradis de la Polynésie française.
Tel un oiseau de nuit, la queue-de-pie sort le soir pour hanter l’opéra ou les grands bals, car elle aime un certain décorum.
Indémodable et distingué, le richelieu est garant du sérieux et de l’élégance de celui qui le porte, dans la rue ou sur un tapis rouge.
La salopette n’est pas une bleue, car elle a du métier et de la constance à revendre, au travail ou dans ses sketches à succès.
Toc, toc, la tuque toque à la porte de l’hiver pour adoucir sa morsure et protéger le Québec, ses habitants et les Canadiens de Montréal.
L’uniforme a succombé au charme du sourire professionnel des hôtesses de l’air, dont la tenue est toujours impeccable, quelle que soit l’humeur du ciel.
En navigatrice professionnelle, la vareuse a le pied marin, qu’elle pêche au grand large ou porte le pompon rouge du matelot sur un croiseur.
Gracieuse avec un soupçon de majesté, la robe à la Watteau glisse à petits pas et à grands plis dans les couloirs de l’histoire.
Classée X, cette robe n’a pourtant rien de tapageur, car son destin exceptionnel consiste à immortaliser, dans sa blancheur, l’instant du mariage.
Proche parent du kimono, le yukata étale ses fleurs, ses couleurs ou ses rayures en été, sous la lumière des feux d’artifice japonais.
Si le zouave est culotté, c’est dû non seulement à son pantalon bouffant qui est de tous les combats, mais aussi à son courage héroïque.
En conclusion de cet inventaire, mille mercis à Ludovic pour ses illustrations dont la créativité et l’originalité sont une éternelle source d’émerveillement. Un immense merci et coup de chapeau à Alain, infatigable infographiste dont le savoir-faire et le bon goût sont de véritables richesses. Et une gratitude infinie envers Salah, chef d’orchestre de la technologie webesque, dont la maestria fait des merveilles. Sans ces messieurs, ce blogue ne serait que l’ombre de lui-même!
Attention, une série peut en cacher une autre
Infographie : Création Romu
L’Abécédaire insolite ne pouvait se résoudre à abandonner son chapelet de vingt-six lettres; sa soif de découvrir lui a donc soufflé une nouvelle thématique : les métiers disparus. Cette deuxième série alphabétique vous invitera à voyager au travers de mots illustrant des professions oubliées ou anciennes. Le choix des termes reposera toujours sur leur saveur insolite, leur sonorité particulière ou l’originalité du concept affleurant sous le mot. Alors, soyez au rendez-vous de ces nouvelles chroniques à venir.
Quel remarquable travail, quelle belle écriture, une infographie géniale …et le projet suivant très inventif. Bravo les amis!
Merci de ces commentaires encourageants et de prendre le temps de suivre notre aventure. L’union fait la force, notamment dans ce blogue, grâce à l’équipe, mais aussi aux encouragements des amis et lecteurs.:) EmRoy